… Aime la pensée amusante que c’est un berlingot… David Toutain. Petite cuisine mais…
Vous vous souvenez de ce slogan ? « Petit par la taille, mais grand par la douceur ». Un berlingot… J’aime pousser la porte vitrée mais opaque, puis me glisser le long de la grande table d’hôte pour venir me poser dans son berlingot de poche.
La cuisine de David. Petite par la taille et pourtant si grande… Je m’y réfugie. La porte se referme laissant derrière elle la vraie vie. Les 24 convives s’installent et sont autant d’éléments isolants entre moi et le monde. Je m’enferme dans une toute petite boite gigantesque et sans limite. Je m’y perds tant elle est grande. Et m’y retrouve le temps de quelques heures avec lui dans l’exigüité de sa cuisine et dans l’immensité de son talent. Toutain.
Pied de cochon / avruga
Love at the first bite
Livèche servie sauvage
Prendre conscience d’un goût
Pensée, petits pois, verveine
Fleurir le palais
Racines / miso
Chacune, mangée du bout des doigts après avoir été passée dans une des perles de may’o miso.
Maïs
Du mais, un beignet
Pas besoin d’expliquer.
Pizza
Thaï m’avait prévenue.
Potiron
Lettres N O I R . Restent T O P
Seulement quand vous avez réussi à déterminer quel charbon se mange!
Tomate / basilic
Accrochée par une vague de froid inattendue
Taste of Spain.
Cœur de tomate. Et fraise.
Et capucine jaune
Couleurs rosées. Légèreté. Fraicheur.
De nouveau, le plaisir de fleurs offertes.
Par un amoureux aux idées si bien placées.
Tourteau, soja, cerfeuil, yuba
C’est dingue…
C’est dingue cette impression que le tourteau ouvre une voie gustative délicieuse où tous les autres éléments s’engouffrent sans réfléchir. Parce que c’est ainsi. C’est leur devoir. Naturellement. Parfaitement.
Que je suis loin. Et pourtant je ne peux être plus près… « Le siphon s’il vous plait »… « Un œuf au passe »… « Le charbon combien de temps »…
Thon blanc et Reine des prés qui se parfume à l’amande amère
Sushi by Toutain
Œuf maïs
Tu es encore là, toi… Extra !
« Tienes un plato para topinambour? »… Je voyage.
Topinambour
C’était mon assiette à la réclame… Extra fondant. Et l’autre extra croustillant…
Anguille fumée / sésame noire
Toujours là aussi. Ouiiii.
Foie gras, courgette, consommé de peau de pomme de terre
Le consommé à lui seul est un nectar. Doublé du bonheur du foie gras qui y dépose ses yeux.
Carotte, galanga, yuzu… Coriandre
Comme les racines, s’occuper de chaque carotte individuellement, précieusement.
Langoustine et genévrier.
Produit. Cuisson. Assaisonnement. Et beurre blanc. CQFD.
Rouget en chair et en peau, artichaut, melilo.
La peau du poisson est un delicatessen posé sur un duo aux ombres gustatives anisées.
Larmes de plaisir.
Seiche et cendre.
Noir et blanc perturbé par un insert de vert.
Yin et yang totalement dérouté.
Étrange sensation d’opposition entre la brutalité (cruauté) des cendres apportant l’image d’un feu destructeur… Et la seiche dans une texture (inédite) d’une gentillesse hors norme.
… Il nous manque une photos ici…
Arrivée inattendue d’une cuillère de nacre vert garnie d’une poudre glacée de criste marine… Effet glacé d’une herbe givrée
Et entendre David réclamer « Glace au foin »… Oh oh!!…..
Pudding de boudin et glace au foin.
Je ne sais pas si je me régale plus de cette composition en elle-même ou de l’évocation d’un ami commun.
Cèpe, arlette d’oignon doux, crumble noisette.
Du gâteau !
Échine de porc, navet, vinaigre de miel en mayo, greenmeat… C’est du cochon. C’est une mayo maison. Là encore, CQFD.
Pigeon, mures, betterave.
Et pourquoi pas, mures, betterave, pigeon ?… Parce que moi, c’est la mure…
Topinambour et cèpes.. En dessert.
Œuf de caille, glace au blé et au cassis
Maïs et citron. Je m’amuse à la pensée qu’il est le king of corn !
Fraise, persil et hibiscus… This is mine…
Pèche, lait de chèvre et sorbet shiso.
Chocolat
Toutes les photos de ce déjeuner dans cette immense et toute petite cuisine sur facebook